samedi 31 décembre 2011

Nouvelle adresse

Pour connaître toute l'actualité de ma compagnie de théâtre poétique Ici / Ailleurs, vous pouvez désormais vous rendre sur la nouvelle page dédiée : http://iciailleurscompagnie.blogspot.com.
A bientôt!

mardi 20 décembre 2011

Décembrière

C H A L E U R E N N E I G E

D E D A N L E F E U

F L O C O N F O N D A N T

D E C E M B R I E R E

A G A I N !

M E S M E R I Z I S W E A R

L U M I E R O U G E N L A I R

C H A U D E D A N M O I

D E V A N L O E I L V E R T

A G A I N !

C L I N G C L O N G M O N C O E U R

H I V E R D O N N E C O U L E U R

D E D A N B R U L A N T

M A R C H E N C H A U D

A G A I N !

F L I S H F L A S H

D E C E M B R H I E R

D E C E M B R A V A N T

D E P U I L O N G T E M P S

A G A I N !

D E C E M B R E M E M E

T R A N Q U ‘ I L S A V E N T Q U ‘ I L S ‘ A I M E N T

M E M O I R E N R O N D

S E M B L A B L A L O R S

A L O R S !

D E C E M B R A G A I N

S O U V E N I R A L O I N

F L O C O N S O U R I R E

D E C E M B R I E R E

dimanche 18 décembre 2011

SO'

S E U L A L O N E S O S O L A
S O L A R T E S O L I T A R I A
L E S I G E N Z A R I T M E T I C A
E U E L I D E I A
C O M P R O M I S : N O N

jeudi 24 novembre 2011

Est-ce que j'ai "un travail"? Peut-être plus qu'un...

Pour créer, pour écrire... Pour créer, il faut travailler. De trois façons à la fois (au moins).

Parmi ces trois formes de travail, celui de l'artisan (réussir l'exécution parfaite) est encore la plus simple.

La plus intense et éprouvante, c'est de vivre et de digérer sa vie puissance mille, de ressentir plus et plus fort, avec les affres fantastiques que cela comporte.

Mais la forme de travail la plus difficile dans la création, c'est celle qui consiste à s'extraire perpétuellement de la mélasse du monde tel que nous l'avons créé, pour tendre, sans jamais y parvenir, à devenir libre.

dimanche 20 novembre 2011

Barthabac napolitain en répétitions

En avant-première, le look de la Conscience travailleuse de Roland Barthes...


Le travail de répétitions est bien avancé maintenant. Et quel bonheur d'écrire sur le plateau après avoir écrit sur le papier! La collection de récits proposée par le texte devient sur scène l'expression d'un monde où des histoires gigognes s'enchâssent pour mixer les plans de réalité et faire vaciller notre perception à tout instant... Entre monde du bar réel, monde du bar imaginaire, monde épique, monde des esprits, et monde des acteurs en représentation, le spectateur est sans cesse mis à contribution pour faire tenir ensemble une réalité remplie de signes mis en déséquilibre : celle où Roland Barthes s'est perdu... à moins que nous ne nous soyons, nous, perdus dans son esprit?

mercredi 9 novembre 2011

Quelle place pour la technologie, l'interactivité, et tout le reste, dans le spectacle contemporain? Quelques réflexions

Dernièrement, j'ai assisté à une série de spectacles convoquant des moyens technologiques importants, qui m'ont profondément interpellée au niveau de ma conception du théâtre. Certains de ces spectacles comprenaient aussi une part plus ou moins grande d'interactivité. J'ai retiré de ces expériences beaucoup de frustrations, que je vais tenter de synthétiser en quelques points.

1. A partir du moment où il y a des acteurs sur scène, la priorité fondamentale devrait rester, par respect pour leur art, pour leur métier, pour leurs compétences, et pour le public, que leur travail tienne debout tout seul. Non pas que d'autres moyens (lumière, projection vidéo, contribution du public, déplacements du public, son) n'aient quelque chose à dire de différent, de complémentaire. Non pas que ces autres moyens soient des accessoires. Au contraire : si ces autres moyens ont quelque chose à dire, il faut absolument que le travail des acteurs soutienne la comparaison. Les différents éléments concourant à la construction de la représentation doivent atteindre un équilibre de qualité, d'intensité, de perfection dans le développement des moyens et du langage qui leur sont propres, afin qu'il puisse y avoir un réel dialogue entre ces différents langages et moyens ; afin qu'un tel dialogue apparaisse soudain comme nécessaire. Or, de façon symptomatique, il m'est apparu récemment que le travail des acteurs se fait bien souvent faible, se cachant derrière une débauche de moyens empruntés à d'autres langages, déléguant ce que l'acteur, avec sa voix et son corps, est capable de dire, et de dire autrement. En tant que spectateur, j'ai alors l'impression d'assister à une démission de l'humain devant la technologie, à un fétichisme adulant des moyens qui ne sont après tout que des outils construits par l'homme pour atteindre des effets voulus par l'homme, outils, donc, maîtrisés autant que l'est (ou que devrait l'être) le travail de l'acteur (ou du danseur, du performeur, de l'acrobate...). L'usage de dispositifs novateurs ne ne doit ni assumer une fonction supérieure ni une fonction subordonnée à ce travail de l'acteur : il s'agit de langages autres, qui ont chacun un propos et une excellence à développer.

2. Mettre en rapport ces langages, contrairement à ce que la débauche de spectacles mixtes actuelle pourrait laisser penser, n'est pas une chose facile. On en a pour preuve toute une série de spectacles qui ne tiennent pas leurs promesses à ce niveau. La difficulté en la matière ramène fondamentalement toujours à un problème d'ECRITURE. Problème largement sous-estimé aujourd'hui si l'on en croit ce qu'on voit dans les salles. Au fond, travailler avec différents langages artistiques, ce serait un peu comme écrire un spectacle en différentes langues, un peu de mandarin, un peu de français, un peu de norvégien, un peu de congolais... sauf que ce serait encore plus compliqué, parce que, outre les variations fines en termes de concepts, de cultures et de visions de la vie qu'on rencontre dans l'opération de traduction linguistique, on se trouve dans le cas du dialogue entre les langages artistiques en présence de différents univers qui n'utilisent pas les mêmes "mots", puisqu'ils ne travaillent pas avec le même médium. L'opération se révèle donc extrêmement délicate, spécialement dans l'analyse nécessaire des valeurs et des intensités à donner aux différents langages que l'on entend coordonner. Le dialogue avec les artistes travaillant avec chacun des médiums convoqués sur un spectacle doit donc, plus que jamais, être profond, bienveillant, disposer de temps, d'ouverture d'esprit, de respect mutuel des expressions. Cet équilibre précaire n'est pas impossible à atteindre ; mais il doit être écrit, pensé rigoureusement.

3. En particulier pour les spectacles interactifs ou reposant sur une expérience du public, il faut vraiment que l'artiste s'interroge sur le degré de respect qu'il témoigne à ce public. Lorsqu'on me fait participer à un spectacle sans que je voie à aucun moment aucun artiste intervenir, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur le fait qu'on me prenne au sérieux ou pas - et si l'écriture du spectacle (c'est-à-dire : l'insertion de la composante interactive dans une véritable construction sensée, qui ne doit pas spécialement être compliquée, mais pour le moins avoir le mérite d'exister), si l'écriture du spectacle, disais-je, n'est pas au rendez-vous, si, donc, l'artiste me prend pour une imbécile... je ne peux que prendre l'artiste pour un imbécile également. C'est la différence d'écriture qui fait que "Diorama" de Martin Chaput et Martial Chazallon est un spectacle qui me respecte, alors que "Le Sacre du Printemps" de Bernat est un spectacle qui me prend pour une imbécile.
Car assister/participer à un spectacle interactif ne doit pas se confondre avec : venir/participer à une activité de club de vacances. Lors de la rencontre avec le public à l'issue de la représentation du "Sacre du Printemps" au Pacifique, un spectateur demande à Bernat pourquoi il travaille avec des publics. Sa seule réponse est une boutade : ce travail est finalement moins stressant que de travailler avec des professionnels, parce qu'on ne sait jamais ce qui va arriver. Le public rit. Bernat se tait. Pas d'autre réponse, vraiment? Alors, pourquoi rencontrer le public? Pour lui dire qu'il est une composante reposante de la vie professionnelle de l'artiste? Pour le remercier d'avoir dépensé de l'argent pour venir agiter les bras en faisant l'arbre? De qui se moque-t-on à la fin?
En comparaison, "Diorama" joue avec les attentes du spectateur. Il lui propose un parcours. Il y a des embranchements dans ce parcours. La rencontre avec les spectateurs permet aussi un réel échange de ce qui s'est passé. Il y a un propos, fort, qu'on peut aimer ou pas, mais on ne se moque pas de moi.

Bref. La question fondamentale n'est pas "comment", mais "quoi". Le "comment" vient après. Et la réponse apportée au "comment" sera certainement meilleure si on sait "quoi".

lundi 7 novembre 2011

La chasse aux bêtises est lancée!


La compagnie Arts Nomades et le collectif Poetry in Motion s'associent sur le dispositif de la Chasse aux bêtises, dont les premières installations auront lieu fin décembre en Belgique! J'assure la dramaturgie du projet.

http://prezi.com/6wzhbk1orxxv/la-chasse-aux-betises/

Le dispositif restitue, dans une maison à explorer, les bêtises d'enfances collectées auprès de la population, et permet aux visiteurs de passer dans un confessionnal à bêtises pour augmenter encore la collecte! Le tout se passe dans les pièces éclatées d'une maison où sont cachés les comédiens, où parlent des voix dans des téléphones, où l'on peut voir des images vidéo défiler sur une vieille télé, ou encore manipuler des objets qui sont partie prenante des bêtises faites ou à faire...

Parler des bêtises, c'est retrouver une commune humanité, celle de l'enfance, de la recherche et de la transgression des limites!

A long terme, nous aimerions étendre la collecte à beaucoup d'autres pays, puisque nous disposons dans le groupe de personnes parlant toute un série de langues (anglais, italien, néerlandais, grec, portugais...)

Rendez-vous très bientôt ... pour faire plein de bêtises!

jeudi 3 novembre 2011

DO BETTER THAN SHAKESPEARE (in capital letters)

ROBERTO ALVIM has a wonderful ENERGY. He shared it with 8 playwrighters participating in the workshop he was invited for by Cifas in the last weeks and for this I want to THANK HIM. Because SHARING this ENERGY is probably BEYOND all the things he SAID during these two weeks. This ENERGY is the LIVING FACE of all the speeches he gave.

The fact is : we lack so much ENERGY and WILL to just LIVE and DO and EXPERIMENT LIFE. This is why we find ourselves unhappy in CULTURE and not experiencing in ART. I knew it before. We all know it. But voices remembering it with real FAITH are RARE. Sometimes the NEED to MAKE THIS HEARD needs CAPITAL LETTERS or WALKING UP A CHAIR to SAY IT.

The fact is : we all want to drink from fresh fountains of freedom but surrounded by plastic bottles we end up drinking out of these and forget about the fountain. In the end plastic bottles are not that bad in the end that is the way things go in the end I just want to drink.

NO! Keep walking!

Keep walking. Believe you can do better than Shakespeare. Celebrate. Experiment. Construct. It is not about the story the characters your thoughts what you might have to say about your experience about what you think of the world - we have too many of this already don’t worry we will have it forever but we need something ELSE. All these provocative propositions have shaken all the participant playwrighters deep down. And this was good. Why wouldn’t I want to do better than Shakespeare? Why would I think it is impossible? Why would I think it is unnecessary? Thank you for being demanding, for demanding more of us. Because this is what art is about. Emulation. Reciprocal gifts. Celebration of everything in this universe and beyond.

Another thank you for not giving cake recipes. For not nourishing the BIG LIE that there is a method for everything and especially not ART. For making me laugh inside thinking about screenplay writing methods. SINGULARITIES : that is what Roberto encouraged us to deepen and work with. I am not sharing all his aesthetics - this is even better.

In my personal case, Roberto just OPENED WIDE the door I was staring at, frightened to do something weird or that would not be received or understood. I knew very well what was behind the door. Now I got there. And I feel the BEAUTIFUL FREEDOM IN WRITING. It almost seems a SIN to feel so FREE. (Ahh. Christianism.)

For several months now, I have been deepening my self-consciousness as a poet. Working with words. Working. With. Words. Words can do everything. I knew it. I am even more sure now. Let us kill the communicational poor shrinked sick tortured dying word and touch language as gold with which new worlds are to be created.

Poetry is magic : it creates new worlds. How great. Who would want to do anything else?

---

Photo Charlotte David

PS - There is a lot to say too about the fantastic meeting with the actors and Juliana Galdino after the work on writing, but this deserves another post!

dimanche 30 octobre 2011

"Avoir eu vent"


Des textes de Lucille Delzenne, Vincent Lécuyer et Grégory Carnoli, issus du workshop de Roberto Alvim, ont ont été mis en scène par l'auteur, metteur en scène et dramaturge brésilien. Voici quelques photos des répétitions...






Photos Charlotte David sauf n°1 et 2 Geneviève.

mardi 4 octobre 2011

Fondation de la compagnie Ici / Ailleurs !


Sous la présidence de Chloé Favrat, historienne de l'art et enseignante, ce 4 octobre a vu se constituer l'association Ici / Ailleurs, compagnie dont j'assurerai la direction artistique. La trésorerie est Adèle Blachon, étudiante en spécialisation dans les métiers de l'édition.

Au sein de cette structure, je poursuivrai ma recherche poétique et dramaturgique et proposerai des spectacles, interventions, performances ou dispositifs basés sur cette écriture de la scène fortement marquée par la poésie, non seulement à travers les mots mais aussi par le recours sensé à d'autres formes d'art : art vidéo, arts plastiques, danse, musique, théâtre de marionnettes et d'ombres, création lumière.

"Ici / Ailleurs" : dans le slash qui sépare ces deux mots se joue l'entre-deux du voyage, de l'exil, de la partance, de l'être quelque chose mais pas tout à fait, d'être autre à soi-même, différent, de se faire peur parfois, de ne plus s'y retrouver, de ne pas savoir vraiment ce qu'on est, d'où on vient, où l'on va. Vertige de l'identité, de l'origine ; la fixité des points de départ tue ; le vacillement de l'identité rend fou ; entre les deux, que faire, où aller, comment s'en sortir? D'innombrables couloirs de vitesse et de passages virtuels percent aujourd'hui l'espace, trouent les cartes géographiques, traversent le grand planisphère qui s'étend sous nos pieds et dans notre tête. Nos déplacements, nos errements dans ces étendues physiques et mentales : voilà le programme. Ailleurs, par rapport à ici, c'est bien entendu aussi le rêve, le départ, le désir, la fuite, l'absolu ; ou la peur, la fin, la défaite, la perte, la mort ; c'est au fond, tout simplement, l'Autre.

Premier projet en route : une création théâtrale avec des étudiants de l'Université Stendhal* basée sur le mythe de l'Atlantide. Les workshops prévus mettront en oeuvre différentes propositions permettant d'explorer le désir et la frustration existentiels. L'écriture se fera donc d'abord dans le corps et dans la parole libérée en situation, pour ensuite devenir forme à donner - spectacle, histoire, dialogue... ou autre chose à inventer.

Longue vie à Ici / Ailleurs !

----------------------------

*Atelir de théâtre en italien de Filippo Fonio du LANSAD. Le texte issu de l'atelier connaîtra une version française et une version italienne, et probablement des passages entre les deux langues pour répondre à la problématique d'un théâtre "en V.O."

** Photo d'illustration : Photos Libres

lundi 3 octobre 2011

Diorama


Merci à l'Hexagone de Meylan d'avoir programmé, au cours des Rencontres i, Diorama de Martin Chaput et Martial Chazallon (Compagnie Projet In Situ), dispositif interactif pour réfléchir la place et le regard du spectateur... J'ai eu l'occasion de rejoindre le projet en tant que choriste et l'expérience en valait la peine.

Un projet sérieusement allumé, avec une "bande son" jouée en direct et en partie improvisée sous la houlette de l'Américain Jason Treuting. Une expérience à vivre, avec ses moments cocasses voire franchement drôles, son côté toujours inattendu, surprenant, et ces moments d'incertitude qui sont le sel de la chose. Jeu des regards, jeu des rideaux, jeu entre la scène et la salle, jeux de cour de récré, jeu de sons, jeux de mots, jeu de l'imaginaire ; les repères sont bousculés ; on attend ; mais qu'est-ce qu'on attend?

La discussion avec les spectateurs à l'issue des représentations donne à voir un très large panel de réactions, de vécus, de la part des spectateurs ; le spectacle nous montre avant tout ce que nous sommes venus chercher, ce que nous amenons à l'intérieur de la salle, notre désir, ou notre habitude ; il agit, en quelque sorte, comme un révélateur de nos attentes.

Attentes toujours déçues ; mais si quelque spectateur sort "chiffon" de la salle, c'est seulement à cause de l'énorme envie de scène et de spectacle qu'il y a amenée. Rendre palpable cette envie : voilà qui, à moi, a fait très plaisir.

vendredi 12 août 2011

On peut vraiment tout acheter sur Internet...

... ou quand les annonces automatiques générées par Google offrent un moment d'humour absurde !

jeudi 11 août 2011

Dans le webzine Arnika

Cliquer ici pour lire un article détaillé consacré aux performances que nous avons réalisées à Bruxelles avec Ian Smith et Mischief Là-Bas lors du stage de 2 semaines organisé par le CIFAS, avec les impressions de plusieurs d'entre nous!


mardi 9 août 2011

Let the poetry in

Yesterday, the 2 weeks workshop with Ian Smith & Mischief Là-Bas at La Bellone ended. Already several persons amongst the group talked about going on with performances in Brussels. Why was it so sad to split up the workshop group? Was it that during these 2 weeks, we were all willing to share, to work together and to experiment what Ian proposed us? Was it that we had soooo much fun - and now just want to have more? All this is true, but can be explained by a single reason: whether we wanted it or not, we became a gang! The power of the group for what concerns street performances is a lesson I will never forget. We also explored a lot of ways of working that will help me to perfect my own creative tools: being visual, keeping things simple, being just silly sometimes, bringing poetry into public spaces, gently playing with authority figures, being responsible when interacting with the public and playing with its fantasies… Thank you Ian, and Angie, Paddy and Andrew, to have shared your know-how so generously with us. Thank you for proving us that the magic of poetry can just happen whenever you, as a gang, decide to let it happen. It makes me happy to know that I can change the world – even if only for a few minutes, even if only in a street at a time. Yes, this is the great news: WE CAN ACTUALLY CHANGE THE WORLD!

vendredi 5 août 2011

jeudi 4 août 2011

Rue du Chien marin, Bruxelles

Quand le soir tombe... au propre comme au figuré. Car dans cette ruelle ancienne reliant la Rue de Flandre au Quai des Briques, les démolitions ont laissé un triste paysage...

Le nom de la rue est délicieusement frappant. Selon le Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles de Jean d'Osta et Paul Legrain (1986), "Diverses légendes évoquant un monstre fabuleux ont été relatées à ce propos. L'explication la plus simple est sans doute la plus proche de la vérité, sans être entièrement vraisemblable : c'est celle d'un chroniqueur du XVIle siècle, Verstegen, qui raconte qu'au cours de la construction du quai on trouva le cadavre "bien conservé" d'un grand animal Marin (otarie ou phoque, antédiluvien ou ramené par la mer par un batelier?) et que ce cadavre fut embaumé (?), empaillé et gardé dans une cave d'une ruelle proche, où on pouvait venir le voir moyennement deux deniers. Cette ruelle fut dès lors appelée Zeehondstraetken."

D'autres photos ici et ici.






Jardins bruxellois









mardi 2 août 2011

Et pendant ce temps-là, dans les bureaux parisiens...

Une guerre de post-its fait rage!

Voilà qui rendra un peu d'espoir, un sourire provisoire, à ceux qui savent combien la vie de bureau s'est déshumanisée!

lundi 1 août 2011

vendredi 29 juillet 2011

Atom Heads Ahead!

Demain, samedi 30 juillet, entre 15 et 17h, le Ministère des Statistiques explorera les rues piétonnes du centre-ville de Bruxelles!
Vous pourrez nous croiser rue Neuve, aux alentours de la Bourse et de la Grand Place, rue Marché aux Herbes, etc.




Et dimanche 31 juillet, de 15 à 16h, venez écouter des histoires privées dans un espace public... Rendez-vous à 15h devant l’entrée principale du Parc de Bruxelles (face au Palais royal). Il vous suffira d'amener vos oreilles pour profiter de ces histoires que nous vous dirons au creux des arbres...

La troupe Mischief Là-Bas de Glasgow dirigée par Ian Smith inclura pour l'occasion la dizaine de participants au stage CIFAS dispensé en ce moment par la compagnie à La Bellone / Maison du Spectacle. (Cf. mon post précédent, puisque je suis de la partie!)

A bientôt pour ces premières performances... d'autres suivront!

mardi 26 juillet 2011

Pina

En voyant l'art de Pina Bausch tel que le représente Wim Wenders dans son film, on pense un certain nombre de choses importantes. Spécialement quand, comme moi, on veut faire du théâtre en s'interrogeant sur la frontière à vivre avec d'autres arts qui ne font pas appel aux mots mais bien au corps et aux images.

Chose importante #1 : La danse est un phénomène puissant, qui scotche comme un coup de poing au coeur, se passant d'explications, et de mots. Cela donne envie, dans une série de situations créatives, d'oser se passer de mots. Et, par ricochet, dans le domaine du langage, de réhabiliter la parole poétique à la première place : parole tissée d'images. Pour gagner cette force. S'éloigner du langage galvaudé.

Chose importante #2 : On ne peut pas tricher avec la danse ; en revanche nombreux sont les acteurs qui trichent. Le théâtre vrai passe certainement, avant tout, par un corps vrai (et une voix vraie). Si c'est un fait reconnu, force est de constater que les conséquences n'en sont pas toujours tirées.

Chose importante (et rassurante) #3 : Oui, on peut être lyrique en parlant d'amour et de souffrance, sans être pathétique pour autant. Mais il faut travailler, travailler, travailler à s'éloigner des poncifs. C'est-à-dire : se rendre libre.

Chose importante #4 : Ne pas se priver du plaisir de travailler avec les Elements.

Ainsi, les créations merveilleuses de Pina Bausch laissent, grâce au film de Wenders, un exemple de travail, de cohérence artistique, et de niveau d'expression corporelle bluffants. Ca fait du bien de respirer la vie comme ça ; ça donne juste envie de bosser pour en faire autant. Il y a du boulot. Tant mieux.

Quant au film en soi, Wim Wenders convainc encore une fois dans l'exercice difficile de filmer un autre art. On pourra certes trouver la forme déroutante, austère. On voit surtout de la danse. De la danse. Et encore de la danse. Les notations sur le travail de la chorégraphe allemande sont rarissimies, limitées aux souvenirs de quelques phrases reçues au cours du travail par les danseurs. Si l'on n'est pas touché par l'univers de Pina (cela doit pouvoir arriver), la présentation ne convainc sans doute pas. Pourtant, la beauté du film-hommage tient sans doute pour une bonne part à sa forme sans concession, exigeante, qui donne à voir de façon généreuse un objet qui se suffit à lui-même. Pour une fois au cinéma, pas de didactisme pédant, mais des émotions à l'état brut, transmises par des plans superbes et des mouvements de caméra sobres. Le fait que tout cela tienne debout sans explications donne la mesure de la force du travail de Pina Bausch, et de celui de Wim Wenders. A voir, évidemment.



lundi 25 juillet 2011

Après la danse des particules...

Les particules sont parties

Traverser le miroir infini

Tandis que de ce côté-ci

du temps il n’y a pas si longtemps s’articulaient

mouvants nos corps étirés lents

Au bout des sangs les peaux s’allongent et les cils clos je sens Nous

accouchons

d’une onde ronde qui tangue au bord du monde

D’un geste adroit tournons à l’envers la grande voile de l’univers

S’y engouffrent nos souffles et l’axe affolé de l’éther tourne plus

que d’ordinaire

Au bout des yeux nous tenons les étoiles

et la lune et le voile

de la voûte céleste

et tout le reste

Bientôt déjà pourtant­

passe le silence sur nos pas dansants

effacés par le vent

s’éteint la transe Mais au loin dans l’univers immense

clignote encore, peut-être, comme ces étoiles qui du haut de

leur mort font signe,

un peu de poussière d’or traçant les lignes

des corps évanouis

dans les plis de nos paumes ou le creux de la nuit