vendredi 29 juillet 2011

Atom Heads Ahead!

Demain, samedi 30 juillet, entre 15 et 17h, le Ministère des Statistiques explorera les rues piétonnes du centre-ville de Bruxelles!
Vous pourrez nous croiser rue Neuve, aux alentours de la Bourse et de la Grand Place, rue Marché aux Herbes, etc.




Et dimanche 31 juillet, de 15 à 16h, venez écouter des histoires privées dans un espace public... Rendez-vous à 15h devant l’entrée principale du Parc de Bruxelles (face au Palais royal). Il vous suffira d'amener vos oreilles pour profiter de ces histoires que nous vous dirons au creux des arbres...

La troupe Mischief Là-Bas de Glasgow dirigée par Ian Smith inclura pour l'occasion la dizaine de participants au stage CIFAS dispensé en ce moment par la compagnie à La Bellone / Maison du Spectacle. (Cf. mon post précédent, puisque je suis de la partie!)

A bientôt pour ces premières performances... d'autres suivront!

mardi 26 juillet 2011

Pina

En voyant l'art de Pina Bausch tel que le représente Wim Wenders dans son film, on pense un certain nombre de choses importantes. Spécialement quand, comme moi, on veut faire du théâtre en s'interrogeant sur la frontière à vivre avec d'autres arts qui ne font pas appel aux mots mais bien au corps et aux images.

Chose importante #1 : La danse est un phénomène puissant, qui scotche comme un coup de poing au coeur, se passant d'explications, et de mots. Cela donne envie, dans une série de situations créatives, d'oser se passer de mots. Et, par ricochet, dans le domaine du langage, de réhabiliter la parole poétique à la première place : parole tissée d'images. Pour gagner cette force. S'éloigner du langage galvaudé.

Chose importante #2 : On ne peut pas tricher avec la danse ; en revanche nombreux sont les acteurs qui trichent. Le théâtre vrai passe certainement, avant tout, par un corps vrai (et une voix vraie). Si c'est un fait reconnu, force est de constater que les conséquences n'en sont pas toujours tirées.

Chose importante (et rassurante) #3 : Oui, on peut être lyrique en parlant d'amour et de souffrance, sans être pathétique pour autant. Mais il faut travailler, travailler, travailler à s'éloigner des poncifs. C'est-à-dire : se rendre libre.

Chose importante #4 : Ne pas se priver du plaisir de travailler avec les Elements.

Ainsi, les créations merveilleuses de Pina Bausch laissent, grâce au film de Wenders, un exemple de travail, de cohérence artistique, et de niveau d'expression corporelle bluffants. Ca fait du bien de respirer la vie comme ça ; ça donne juste envie de bosser pour en faire autant. Il y a du boulot. Tant mieux.

Quant au film en soi, Wim Wenders convainc encore une fois dans l'exercice difficile de filmer un autre art. On pourra certes trouver la forme déroutante, austère. On voit surtout de la danse. De la danse. Et encore de la danse. Les notations sur le travail de la chorégraphe allemande sont rarissimies, limitées aux souvenirs de quelques phrases reçues au cours du travail par les danseurs. Si l'on n'est pas touché par l'univers de Pina (cela doit pouvoir arriver), la présentation ne convainc sans doute pas. Pourtant, la beauté du film-hommage tient sans doute pour une bonne part à sa forme sans concession, exigeante, qui donne à voir de façon généreuse un objet qui se suffit à lui-même. Pour une fois au cinéma, pas de didactisme pédant, mais des émotions à l'état brut, transmises par des plans superbes et des mouvements de caméra sobres. Le fait que tout cela tienne debout sans explications donne la mesure de la force du travail de Pina Bausch, et de celui de Wim Wenders. A voir, évidemment.



lundi 25 juillet 2011

Après la danse des particules...

Les particules sont parties

Traverser le miroir infini

Tandis que de ce côté-ci

du temps il n’y a pas si longtemps s’articulaient

mouvants nos corps étirés lents

Au bout des sangs les peaux s’allongent et les cils clos je sens Nous

accouchons

d’une onde ronde qui tangue au bord du monde

D’un geste adroit tournons à l’envers la grande voile de l’univers

S’y engouffrent nos souffles et l’axe affolé de l’éther tourne plus

que d’ordinaire

Au bout des yeux nous tenons les étoiles

et la lune et le voile

de la voûte céleste

et tout le reste

Bientôt déjà pourtant­

passe le silence sur nos pas dansants

effacés par le vent

s’éteint la transe Mais au loin dans l’univers immense

clignote encore, peut-être, comme ces étoiles qui du haut de

leur mort font signe,

un peu de poussière d’or traçant les lignes

des corps évanouis

dans les plis de nos paumes ou le creux de la nuit

dimanche 24 juillet 2011

Du théâtre de rue au théâtre intime

Je reprends le chemin de Bruxelles pour rejoindre un stage du Cifas : Centre international de formation en arts du spectacle de Bruxelles. C'est un lieu de formation de qualité pour les professionnels du spectacle de toutes disciplines, en Belgique mais aussi à l’international. Le Cifas a acquis une réputation pour les formations d’excellence qu’il propose, données par des intervenants de renommée internationale.

Du 26 juillet au 7 août, c'est avec Ian Smith et la Compagnie Mischief Là-Bas que nous évoluerons du théâtre de rue au théâtre intime...


À Bruxelles, nous avons l’intention de former une véritable bande avec les participants. Nous comptons nous amuser et entrer en contact avec la ville de deux façons : tout d’abord de manière humoristique, visuelle et franche, en « interagissant avec le public »… puis de manière plus sensible et vulnérable, où le public pourra « interagir avec nous ». Votre mère vous a probablement dit de ne jamais parler aux inconnus, mais où est le plaisir là-dedans ? (Ian Smith)

Le programme : à partir des approches artistiques d’Ian Smith et de Mischief La-Bas, le stage abordera les aspects « publics » et « privés » du spectacle vivant. Ces deux aspects ont des dynamiques et des effets différents sur les acteurs et sur le public ; les participants examineront la « potentialité » de ces expériences.

L’atelier a pour objectif de donner aux participants un avant-goût de l’impertinence liée à l’intervention publique dans la rue, tout en créant une réalité éphémère au sein d’une bande spécialement constituée pour l’occasion. En outre, les effets plus personnels du partage d’un moment d’intimité avec des inconnus seront explorés de manière approfondie. Combinées, ces expériences permettront de découvrir ce que l’on donne et ce que l’on prend, en tant qu’acteur, dans la sphère publique. Le stage sera composé de causeries illustrées, d’exercices pratiques et d’interventions dans des espaces publics et privés.

Ian Smith & Mischief Là-Bas

Basée en Écosse, la compagnie Mischief Là-Bas fait des spectacles interactifs depuis 1992. Ses membres se donnent comme mission de « révéler les sous-couches de la société », ce qu’ils parviennent à faire en interagissant avec leur audience dans les espaces publics, toujours sur le ton de l’humour et avec impertinence. Les projets vont de petites formes à des projets internationaux de grande envergure. Ils travaillent en ce moment à la création d’un zoo artistique de taille réelle.

Ian Smith, le directeur artistique, mène également une carrière solo, et s’est récemment concentré sur les aspects intimes et personnels du spectacle, en contrepoint de projets publics plus ambitieux. Ian Smith, Angie Dight, Andrew Blackwood et Paddy Bonner encadreront l’atelier.

[source du texte et du logo : site de La Bellone] [source de l'image : site de Mischief Là-Bas]

lundi 4 juillet 2011

La Danse des particules se prépare!

Aujourd'hui, début du workshop de création en vue d'une "Danse des particules" qui aura lieu le 20 juillet prochain sur le campus, en ouverture la conférence européenne des hautes énergies EPS-HEP 2011 (un important congrès de physiciens!).

Il s'agit pour nous, une dizaine de danseurs encadrés par la Compagnie Les attrape-corps et Yves Riazanoff de l'Ecole de danse des Universités de Grenoble, de préparer une performance dansée qui aura lieu sur le parvis de l'Amphi Weil.

Particularité de l'événement : tous les motivé-e-s, qu'ils sachent ou non danser, sont invités à nous rejoindre le jour même de 14 à 16h devant l'Amphi Louis Weil pour un petit atelier au cours duquel nous vous transmettrons tout ce qu'il faut savoir pour participer à l'événement! Les mouvements sont pensés pour pouvoir rassembler un public non danseur. Nous prévoyons 150 participants! A ne pas manquer!

Nous avons donc commencé ce travail aujourd'hui, dans la sueur et la motivation! Tous les renseignements peuvent être obtenus en envoyant un mail à dansedesparticules (at) gmail (point) com et au 06.76.71.36.63.

Cette "Danse des particules" clôturera un ensemble de manifestations au cours desquelles la Compagnie Scalène (chorégraphe Manuel Chabanis) vous invite à assister à un dialogue étonnant : celui de la danse et de la science. Cette rencontre est le début d’un voyage qui vous amène dans un monde étrange. Vos guides sont des physiciens, un plasticien et des danseurs. Ensemble, ils vous racontent DES HISTOIRES DE PARTICULES...

Mardi 19 juillet, 21h30, Parc Mistral : CONCERT DES PARTICULES

Le groupe Mazalda vous présente Turbo Clap Station, spectacle musical festif, savant mélange de musiques traditionnelles électrifiées et de musiques actuelles populaires.

Entrée libre - En partenariat avec la Bobine

Mercredi 20 juillet, 19h30 : Accueil et visite de la "FOIRE AUX PARTICULES"

à Eve et sur le parvis de l'Amphi Weil

Plasticien : Laurent Mulot

Danse : Compagnie Scalène

Mercredi 20 juillet, 20h30 : CONFERENCES DANSEES à l’Amphi Weil

3 physiciens

Modérateur Laurent Chicoineau

Danse : Compagnie Scalène

Mercredi 20 juillet, 21h30 : DANSE DES PARTICULES :

spectacle sur le parvis de l'Amphi Weil

Danse : Compagnie Scalène et les Attrape-corps

En partenariat avec le CNRS, l’UJF, le CCSTI de Grenoble, La Bobine et la Compagnie Scalène.