dimanche 30 octobre 2011

"Avoir eu vent"


Des textes de Lucille Delzenne, Vincent Lécuyer et Grégory Carnoli, issus du workshop de Roberto Alvim, ont ont été mis en scène par l'auteur, metteur en scène et dramaturge brésilien. Voici quelques photos des répétitions...






Photos Charlotte David sauf n°1 et 2 Geneviève.

mardi 4 octobre 2011

Fondation de la compagnie Ici / Ailleurs !


Sous la présidence de Chloé Favrat, historienne de l'art et enseignante, ce 4 octobre a vu se constituer l'association Ici / Ailleurs, compagnie dont j'assurerai la direction artistique. La trésorerie est Adèle Blachon, étudiante en spécialisation dans les métiers de l'édition.

Au sein de cette structure, je poursuivrai ma recherche poétique et dramaturgique et proposerai des spectacles, interventions, performances ou dispositifs basés sur cette écriture de la scène fortement marquée par la poésie, non seulement à travers les mots mais aussi par le recours sensé à d'autres formes d'art : art vidéo, arts plastiques, danse, musique, théâtre de marionnettes et d'ombres, création lumière.

"Ici / Ailleurs" : dans le slash qui sépare ces deux mots se joue l'entre-deux du voyage, de l'exil, de la partance, de l'être quelque chose mais pas tout à fait, d'être autre à soi-même, différent, de se faire peur parfois, de ne plus s'y retrouver, de ne pas savoir vraiment ce qu'on est, d'où on vient, où l'on va. Vertige de l'identité, de l'origine ; la fixité des points de départ tue ; le vacillement de l'identité rend fou ; entre les deux, que faire, où aller, comment s'en sortir? D'innombrables couloirs de vitesse et de passages virtuels percent aujourd'hui l'espace, trouent les cartes géographiques, traversent le grand planisphère qui s'étend sous nos pieds et dans notre tête. Nos déplacements, nos errements dans ces étendues physiques et mentales : voilà le programme. Ailleurs, par rapport à ici, c'est bien entendu aussi le rêve, le départ, le désir, la fuite, l'absolu ; ou la peur, la fin, la défaite, la perte, la mort ; c'est au fond, tout simplement, l'Autre.

Premier projet en route : une création théâtrale avec des étudiants de l'Université Stendhal* basée sur le mythe de l'Atlantide. Les workshops prévus mettront en oeuvre différentes propositions permettant d'explorer le désir et la frustration existentiels. L'écriture se fera donc d'abord dans le corps et dans la parole libérée en situation, pour ensuite devenir forme à donner - spectacle, histoire, dialogue... ou autre chose à inventer.

Longue vie à Ici / Ailleurs !

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*Atelir de théâtre en italien de Filippo Fonio du LANSAD. Le texte issu de l'atelier connaîtra une version française et une version italienne, et probablement des passages entre les deux langues pour répondre à la problématique d'un théâtre "en V.O."

** Photo d'illustration : Photos Libres

lundi 3 octobre 2011

Diorama


Merci à l'Hexagone de Meylan d'avoir programmé, au cours des Rencontres i, Diorama de Martin Chaput et Martial Chazallon (Compagnie Projet In Situ), dispositif interactif pour réfléchir la place et le regard du spectateur... J'ai eu l'occasion de rejoindre le projet en tant que choriste et l'expérience en valait la peine.

Un projet sérieusement allumé, avec une "bande son" jouée en direct et en partie improvisée sous la houlette de l'Américain Jason Treuting. Une expérience à vivre, avec ses moments cocasses voire franchement drôles, son côté toujours inattendu, surprenant, et ces moments d'incertitude qui sont le sel de la chose. Jeu des regards, jeu des rideaux, jeu entre la scène et la salle, jeux de cour de récré, jeu de sons, jeux de mots, jeu de l'imaginaire ; les repères sont bousculés ; on attend ; mais qu'est-ce qu'on attend?

La discussion avec les spectateurs à l'issue des représentations donne à voir un très large panel de réactions, de vécus, de la part des spectateurs ; le spectacle nous montre avant tout ce que nous sommes venus chercher, ce que nous amenons à l'intérieur de la salle, notre désir, ou notre habitude ; il agit, en quelque sorte, comme un révélateur de nos attentes.

Attentes toujours déçues ; mais si quelque spectateur sort "chiffon" de la salle, c'est seulement à cause de l'énorme envie de scène et de spectacle qu'il y a amenée. Rendre palpable cette envie : voilà qui, à moi, a fait très plaisir.