jeudi 29 juillet 2010

Chapelier fou : oui, mais...

Bien que je salue la performance, impressionante, du Chapelier fou qui se produisait en concert de clôture du Cabaret frappé 2010, je suis plutôt restée sur ma faim. On m’avait vanté un nouveau Yann Tiersen, mais je n’ai pas trouvé beaucoup d’émotion dans la prestation fournie. Les couches électroniques - certes élaborées live par un homme seul sur scène - se suivent mais se ressemblent, en tout cas sufisamment pour ennuyer à la longue. Le procédé, relativement répétitif, de superposition et d’enrichissement progressif du son, au demeurant très réussi techniquement, ne réussit pas à emporter l'adhésion du coeur. D’autant que les mimiques et grimaces du Chapelier accompagnant sa musique dépassent les limites du regardable ; ou de ce qu’il est possible de regarder sans être déconcentré. Bilan mitigé donc, même si je suis satisfaite d’avoir assisté à cette prestation, pour le moins particulière, mais qui ne m’a pas transportée.

lundi 26 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

dimanche 18 juillet 2010

Le pétrole, c'est fini pour JR

Une pub qui en dit long sur notre futur

Qui ne se souvient pas de J.R. Ewing, le roi du pétrole de Dallas? Tous ceux qui ont vécu les années Quatre-vingts, même s'ils n'étaient que de petits enfants, gardent son personnage de Méchant gravé dans leur inconscient!

Alors, baser une campagne commerciale pour l'énergie solaire sur cette figure symbolique qui résume une certaine époque, un état d'esprit, une arrogance américaine, il fallait oser! Un J.R. aux cheveux blancs qui vend des panneaux solaires, c'est vraiment un très, très joli coup. Il y a bien sûr le thème de la reconversion, le rachat sur le tard de l'homme machiavélique (d'autant plus qu'aujourd'hui le pétrole fait vraiment mauvaise figure au niveau écologique). Mais on se dit aussi que l'ancien homme d'affaires n'est pas devenu complètement gaga, et que s'il s'intéresse au solaire, ce doit être aussi parce que c'est un bon business...



A noter, le slogan de la campagne, "Shine, baby, shine !" ("Brille, bébé, brille !") est une allusion ironique au slogan de Sarah Pallin en faveur de l'exploitation des puits de pétrole dans les parcs naturels d'Alaska, "Drill, baby, drill !" ("Fore, bébé, fore !"), lors de sa candidature à la vice-présidence des Etats-Unis en 2008.

Pour ne rien gâter, l'acteur Larry Hagman est, en réalité, un fervent défenseur des énergies renouvelables, et ce, depuis longtemps! Il a siégé au CA de Solar Electric Light Fund, une association qui installe des équipements solaires dans les pays du Tiers-Monde. Et la compagnie SolarWorld pour laquelle il a aujourd'hui, à 78 ans, tourné plusieurs spots publicitaires, travaille avec Self pour équiper des cliniques à Haïti.

On peut voir dans cette vidéo les équipements solaires de sa propriété...



Dans l'interview ci-dessous, il explique ce projet et son choix pour l'énergie solaire.

Fascinante verrière photovoltaïque :

850 mètres carrés de capteurs !

En ce mois juillet extrêmement ensoleillé, l'énergie photovoltaïque semble plus que jamais d'actualité!

A l'occasion de la Semaine des Entreprises publiques locales (EPL) en juin dernier, la GEG (Gaz Electricité Grenoble) organisait une visite de ses installations solaires sur le site industriel jouxtant Minatec. On peut y admirer une impressionante verrière photovoltaïque de 850m². Couvrant entièrement les toits de deux ateliers, cette verrière les relie en formant entre eux un espace dédié au (dé)chargement de véhicules, protégé autant du soleil que de la pluie.

Comment ça marche ?

Les panneaux sont composés de cellules solaires photovoltaïques : des semi-conducteurs capables de convertir directement la lumière en électricité, grâce à l’« effet photovoltaïque » (PV). L’installation-verrière a une capacité de production de 349 watt/m² et a produit, depuis sa mise en place le 17 octobre 2007, 181 483 watt, évitant ainsi le rejet de 67 149 kg de CO2.

L’énergie ainsi produite est réinjectée sur le réseau ; elle alimente alors les compteurs des particuliers et le bâtiment EDF lui-même. Avant cela, le courant continu produit est transformé en courant alternatif (compatible avec le réseau électrique 230 V / 50 Hz) grâce à 18 onduleurs fonctionnant en continu et situés dans les deux ateliers.

Le même système fonctionne d’ailleurs pour les particuliers, qui peuvent revendre à EDF (ou à une régie locale), en totalité ou en partie, l’électricité produite par leurs installations photovoltaïques. Gain : 15 centimes d’euro le kW/h (30 dans les DOM et en Corse).


Luminosité, capteurs de présence, solaire thermique : d’autres bonne idées

Au-delà de sa verrière recouverte de panneaux photovoltaïques, ce « bâtiment à énergie positive » est entièrement équipé de capteurs de présence et de luminosité qui ont rendu inutiles la pose d’interrupteurs. En outre, les plafonds des ateliers ne touchent pas les murs afin de permettre une entrée supplémentaire de lumière naturelle.

La visite a continué avec un bâtiment à haute performance énergétique, équipé de panneaux photovoltaïques opaques. Ceux-ci, collées au bac acier de la toiture, ajoutent à son étanchéité. Trois autres panneaux solaires complètent le dispositif : deux photovoltaïques produisent de l’électricité comme la verrière ; un troisième, thermique, capte la chaleur nécessaire à chauffer l’eau du restaurant d’entreprise.

Le raffraîchissement par échange avec la nappe phréatique : une climatisation intelligente

En été, un forage à 20 mètres permet de ramener dans les circuits de chauffage du bâtiment de l’eau fraîche qui « climatise » (ou plutôt « rafraîchit » : c’est le terme exact correspondans au procédé) le bâtiment. Une fois réchauffée, cette eau est réinjectée plus loin dans la nappe souterraine. Le dipositif est rendu possible par la présence d’eau à Grenoble dès 3 mètres de profondeur. Cet échange avec la nappe phréatique a d’ailleurs été mis en oeuvre dans la conception du nouveau centre commercial de la Caserne de Bonne, dont le projet de réhabilitation a reçu le label Ecoquartier. Seul « hic », mais on le conçoit aisément, ce système ne peut être généralisé de façon sauvage, afin de préserver les équilibres souterrains.

jeudi 8 juillet 2010

Le film d'animation tchèque s'invite à Grenoble


Le 33e Festival du court-métrage en plein air de la Cinémathèque de Grenoble a ouvert ses portes hier pour cinq journées bien remplies! Entre la compétition, les débats avec les réalisateurs, la nuit blanche du fantastique (vendredi) et plusieurs séances spéciales, il y a de quoi se régaler - gratuitement qui plus est.

Le Festival consacrait aujourd'hui une séance au cinéma d'animation tchèque, proposant une sélection de créations récentes (2003-2009) issues de la vitrine de l'animation tchèque : Anifest, un festival qui soufflera l'an prochain ses 10 bougies.

Les Tchèques sont mondialement réputés dans le domaine de l'animation, qui a connu ses heures de gloire dans les années 50 avec la nationalisation du cinéma dans la Tchécoslovaquie libérée. S'éloignant des gags américains, l'animation tchèque s'est notamment spécialisée dans l'utilisation et le perfectionnement de poupées et marionnettes. L'après-1989 a été moins fastueux, avec des difficultés dûes à l'assèchement des crédtis d'Etat, péniblement relayés peu à peu par les financements télévisuels. La situation s'est améliorée depuis 2000, avec l'affirmation d'une nouvelle génération de maîtres de l'animation. (Pour un article approfondi sur l'histoire de l'animation tchèque, voir ici.)

Aujourd'hui, c'est donc le renouveau de l'animation slave qui nous a été présenté à la Cinémathèque, avec des scénarios et des techniques très variées.
Mes coups de coeur :

"Hrouda / The Clod" ("Motte de terre") de Jaromir Plachy (2007) : précis, simple, drôle, touchant.





Et "Chybicka se vloudi!" ("La boulette!") d'Aneta Kyrova (2008),
où l'on voit un bébé ours et un bébé humain échangés à la naissance... et des parents plutôt dépassés par la situation!
Imaginatif et drôle également.


dimanche 4 juillet 2010

Cavale aérienne


Aller voir absolument "Cavale" à la Bastille, le spectacle de jeunes créateurs acrobates qui trampolinent sur les nuages depuis le toit de Grenoble... Une poésie rare, de la légèreté pour faire décoller nos vies pesantes. Dernière représentation demain dimanche à 19h. Et en plus, c'est gratuit!


--> Cavale. Compagnie Yoann Bourgeois. Avec Yoann Bourgeois et Lucien Reynes.

--> Une description du spectacle sur le site de la MC2 de Grenoble.