dimanche 18 juillet 2010

Fascinante verrière photovoltaïque :

850 mètres carrés de capteurs !

En ce mois juillet extrêmement ensoleillé, l'énergie photovoltaïque semble plus que jamais d'actualité!

A l'occasion de la Semaine des Entreprises publiques locales (EPL) en juin dernier, la GEG (Gaz Electricité Grenoble) organisait une visite de ses installations solaires sur le site industriel jouxtant Minatec. On peut y admirer une impressionante verrière photovoltaïque de 850m². Couvrant entièrement les toits de deux ateliers, cette verrière les relie en formant entre eux un espace dédié au (dé)chargement de véhicules, protégé autant du soleil que de la pluie.

Comment ça marche ?

Les panneaux sont composés de cellules solaires photovoltaïques : des semi-conducteurs capables de convertir directement la lumière en électricité, grâce à l’« effet photovoltaïque » (PV). L’installation-verrière a une capacité de production de 349 watt/m² et a produit, depuis sa mise en place le 17 octobre 2007, 181 483 watt, évitant ainsi le rejet de 67 149 kg de CO2.

L’énergie ainsi produite est réinjectée sur le réseau ; elle alimente alors les compteurs des particuliers et le bâtiment EDF lui-même. Avant cela, le courant continu produit est transformé en courant alternatif (compatible avec le réseau électrique 230 V / 50 Hz) grâce à 18 onduleurs fonctionnant en continu et situés dans les deux ateliers.

Le même système fonctionne d’ailleurs pour les particuliers, qui peuvent revendre à EDF (ou à une régie locale), en totalité ou en partie, l’électricité produite par leurs installations photovoltaïques. Gain : 15 centimes d’euro le kW/h (30 dans les DOM et en Corse).


Luminosité, capteurs de présence, solaire thermique : d’autres bonne idées

Au-delà de sa verrière recouverte de panneaux photovoltaïques, ce « bâtiment à énergie positive » est entièrement équipé de capteurs de présence et de luminosité qui ont rendu inutiles la pose d’interrupteurs. En outre, les plafonds des ateliers ne touchent pas les murs afin de permettre une entrée supplémentaire de lumière naturelle.

La visite a continué avec un bâtiment à haute performance énergétique, équipé de panneaux photovoltaïques opaques. Ceux-ci, collées au bac acier de la toiture, ajoutent à son étanchéité. Trois autres panneaux solaires complètent le dispositif : deux photovoltaïques produisent de l’électricité comme la verrière ; un troisième, thermique, capte la chaleur nécessaire à chauffer l’eau du restaurant d’entreprise.

Le raffraîchissement par échange avec la nappe phréatique : une climatisation intelligente

En été, un forage à 20 mètres permet de ramener dans les circuits de chauffage du bâtiment de l’eau fraîche qui « climatise » (ou plutôt « rafraîchit » : c’est le terme exact correspondans au procédé) le bâtiment. Une fois réchauffée, cette eau est réinjectée plus loin dans la nappe souterraine. Le dipositif est rendu possible par la présence d’eau à Grenoble dès 3 mètres de profondeur. Cet échange avec la nappe phréatique a d’ailleurs été mis en oeuvre dans la conception du nouveau centre commercial de la Caserne de Bonne, dont le projet de réhabilitation a reçu le label Ecoquartier. Seul « hic », mais on le conçoit aisément, ce système ne peut être généralisé de façon sauvage, afin de préserver les équilibres souterrains.

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