jeudi 30 septembre 2010

J-3 avant le tournage

Dans trois jours on tourne ; depuis trois jours je ne dors quasiment plus. Ce n'est pas du stress, c'est l'état d'une droguée. Un état euphorique, légèrement inquiétant : la descente ne doit pas être évidente. Mais je n'ai pas beaucoup le temps d'y penser en ce moment : je fais ce qu'il y a à faire. 

Tant de gens réunis pour réaliser quelques petites minutes de rêve, c'est ... difficile à croire et ... pourtant, c'est là, bien réel. Une énergie qui circule, généreusement... Une conjonction de talents de natures différentes... Des rencontres... 

Et jamais résoudre des problèmes et faire des concessions pour arriver à matérialiser une idée ne m'a paru aussi passionnant.

Le coeur gonflé d'énergie donnée et reçue, je me surprends à rêver que cette aventure ne soit que la première d'une longue série.

jeudi 23 septembre 2010

Manif

mardi 14 septembre 2010

Juste faire un peu de cinéma

On me l'avait dit pourtant, que le cinéma c'est le rêve, mais moi, ça ne m'avait pas toujours fait rêver. Mon imagination était plus à l'étroit devant un écran que face à la scène d'un théâtre, avec ses bouts de ficelle et le jeu qui sourd des poitrines et des corps. Le public et l'acteur, ça me faisait vibrer ; entre eux un espace vide mais palpable d'ondes indéfinissables ; un échange qui est l'essence même du sens comme partage, construction commune ; sur scène un jeu où se joue le monde, le symbole.

Dame, je voulais parler de cinéma et je cause de théâtre. On ne se renie pas comme ça...

Mais oui, en en faisant, enfin je comprends que le cinéma c'est le rêve. Au lieu du rêve du dedans, c'est le rêve du dehors, avec toute la réalité à malaxer avec nos outils et notre fourberie. Il faut être malin au cinéma, et surtout, ne pas fixer de limites à son cadre, pour pouvoir bien cadrer ensuite. Tout est illusion, mais une illusion basée sur une réalité reproduite avec tant de fidélité, que le vertige en est saisissant. A devenir l'artificier d'un tel brûlis de réel, on sentirait presque l'odeur du soufre.

Je sens des ailes me pousser à imaginer ma réalité prendre corps et ce simulacre, à la fois semblable et différent de celui de la représentation théâtrale, m'apparaît comme un gigantesque éclat de rire, une farce monumentale, un amusement de gosse.

Si vraiment c'est un métier, alors, c'est celui-là qu'il me faut.

samedi 11 septembre 2010

Fête de l'huma