Traverser le miroir infini
Tandis que de ce côté-ci
du temps il n’y a pas si longtemps s’articulaient
mouvants nos corps étirés lents
Au bout des sangs les peaux s’allongent et les cils clos je sens Nous
accouchons
d’une onde ronde qui tangue au bord du monde
D’un geste adroit tournons à l’envers la grande voile de l’univers
S’y engouffrent nos souffles et l’axe affolé de l’éther tourne plus
que d’ordinaire
Au bout des yeux nous tenons les étoiles
et la lune et le voile
de la voûte céleste
et tout le reste
Bientôt déjà pourtant
passe le silence sur nos pas dansants
effacés par le vent
s’éteint la transe Mais au loin dans l’univers immense
clignote encore, peut-être, comme ces étoiles qui du haut de
leur mort font signe,
un peu de poussière d’or traçant les lignes
des corps évanouis
dans les plis de nos paumes ou le creux de la nuit
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